jeudi 30 juin 2011

Essai de perspective

Et ce qu'il y a, c'est que dans 100 ans (probablement même moins) plus rien ne restera de toute cette tristesse. Elle sera rempacée par d'autre, probablement pareille. Et dans 1000 ans tout aura encore changé.
C'est si peu de chose, si peu de temps, une vie. Et pourtant, douleur et tristesse existent bien.
Quand on est pris dedans, on ne voit que ça et ça semble sans fin.

mercredi 29 juin 2011

Pourquoi?

C'est tellement difficile de vivre. Je ne comprendrai jamais ceux qui disent qu'ils ont le goût de vivre.
Comment peut-on voir toutes les souffrances dans ce monde et trouver que ça vaut la peine de les endurer?
Pourquoi la pauvreté, la maladie,  la corruption, l'arrogance des riches et leur cupidité qui les poussent à écraser les autres pour en avoir toujours plus? Pourquoi l'indifférence, l'étroitesse d'esprit, la cruauté envers les enfants, les animaux, les autres?
La société condamne le suicide parce que si on avait cette possibilité, il n'y aurait probablement pas de société. C'est pourtant la seule voie qu'auraient, s'ils en avaient la possibilité, si c'était plus facile, un grand nombre de personnes. Il y a pourtant des personnes plus courageuses que d'autres qui y arrivent. Le plus souvent le dommage c'est pour ceux qui survivent, mais ça réponds à la question.
La vie n'est pas un jardin de rose.
Pourquoi?
Il y a tellement de souffrance et c'est tellement inutile.

lundi 27 juin 2011

Véga

Véga est morte. La belle chienne. Elle avait 13 ans. Elle est morte 12 ans après qu'on ait été chercher notre belle Tully. Tully est morte le 3 septembre 2009.

                                                     Véga                                         Tully

Ce qui m'a le plus attristée, c'est quand C. m'a dit : "Elle est au paradis des chiens, elle est allée rejoindre la petite fille qu'elle n'a pas connue et qui n'a pas vécu."
Perdre un enfant à la naissance, on ne s'en console jamais. Je me demande même comment on peut continuer à vivre ensuite. Surtout quand c'est le premier et à cause d'une erreur médicale. C. m'a dit qu'elle l'avait prise dans ses bras, qu'elle avait des petits cheveux blonds et qu'elle avait l'air de dormir.
Comme leurs vies auraient été différentes si elle avait vécu.
Perdre notre Tully a été une peine immense. Perdre un enfant porté 9 mois, c'est inimaginable.
Je pleure, je pleure.

mercredi 22 juin 2011

Souvenirs

En général, les journées qui commencent en me demandant ce qui serait arrivé si... ne sont pas de tres bonnes journées.
Que ce serait il passé si au lieu de revenir ici, nous étions allés à Londres? Le problème est que ça semble si proche, comme si c'était aujourd'hui et que je pouvais encore prendre une décision. Comment se serait déroulé l'accouchement? Je sais que ça ne sert à rien, mais ça me vient de temps en temps et c'est tellement triste. Ça aurait pu être tellement différent.

lundi 20 juin 2011

Je ne sais pas

Je ne sais pas ce que j'ai. Je n'ai le goût de rien. C'est comme s'il n'y avait rien nulle part. Il me semble que tout se passe ailleurs et que je n'y ai pas accès. En plus tout me paraît une montagne.
Un jour je suis passée sur une route au bord d'une rivière et j'ai trouvé beau cet endroit. J'étais plus jeune et j'ai eu envie d'aller y vivre. Et j'ai pu aller y vivre. J'y ai trouvé un emploi et j'ai vécu là 3 ans. C'était quand j'ai eu fini la plupart de mes voyages. J'ai trouvé très beau cette région, même si parfois je m'ennuyais.
Je me suis promenée à bicyclette et surtout en auto. J'ai beaucoup visité les alentours. J'ai suivi des cours et ces cours ne se donnaient pas là, il fallait se déplacer de 25 à 50 km aller retour.
J'aime bien me raconter. Il me semble que ça donne à ce que j'ai fait de l'importance, que ça donne une réalité à ma vie. Autrement, ça paraît tellement inutile et vide.
Un jour, j'ai rencontré un psy qui m'a dit qu'on n'avançait pas parce que je me racontais. Qu'est-ce que j'aurais dû faire?

dimanche 19 juin 2011

España

Je me souviens des premiers jours en Espagne, la chaleur à la sortie de l'avion, les arbres à Madrid, les rues, l'hôtel dont j'ai oublé le nom. C'est surtout le soleil et la chaleur qui me sont restés en tête.
J'ai fait plusieurs voyages parce que les choses se sont enchaînées, mais le voyage en Espagne, le premier, est celui auquel j'ai le plus rêvé. Je ne sais pas pourquoi. Je voulais visiter l'Espagne.
Les autres j'aurais bien pu ne pas les faire. Je ne les regrette pas, au contraire, mais qu'est ce que j'aurais fait des tous ces étés? Il n'y avait rien.

vendredi 17 juin 2011

Avant

Avant, j'espérais toujours quelque chose. J'ai espéré avoir un emploi intéressant, avoir une famille, avoir une maison. Puis, quand j'ai été fatiguée, j'ai espéré prendre ma retraite. Bien sûr, je n'ai pas trouvé l'emploi de mes rêves même si parfois il m'a semblé proche. Jusqu'à le congé de maladie c'était faisable, ça ne me pesait pas trop. Mais les dernières années, il fallait chaque jour que je me pousse dans le dos. Il faut dire que l'organisation avait bien changé et les tâches aussi.

Je ne visiterai pas ces pays dont j'ai rêvé. On n'entreprends pas de voyages comme ceux que j'ai imaginé aussi vieux. Je pense bien que je ne retournerai pas en Espagne.
Maintenant, je n'espère plus rien. Qu'est-ce qu'on peut espérer encore?
Les voyages que je ferai, si j'en fais encore, ne seront plus pareils.
Je n'aurai plus d'emploi, plus d'enfant, peut-être habiterais-je ailleurs mais en rêver ne m'inspire pas.
C'est un grand vide devant moi.

vendredi 10 juin 2011

Photo

Je suis tellement contente d'avoir pu mettre la photo de mon bébé à la vue.
Personne ne la verra, mais c'est pour mois comme si l'univers l'avait vue.

jeudi 9 juin 2011

Petit garçon

Un jour, j'ai eu un bébé. C'était un si beau petit bébé il avait de si grands yeux. Il a marché à 10 mois et demi. il aurait pu ce débrouiller dans la vie. Il en a le potentiel. Mais les circonstances ont fait autrement.
En ces temps là j'étais tellement malheureuse. On habitait dans un logement tellement loin de tout. Tout ce que je faisais n'était pas correct. je ne savais plus quoi faire. On n'avait pas d'argent. On revenait d'Europe ou j'avais espéré rester plus longtemps.
Et ce si beau petit bébé a grandi. Il était difficile et je n'ai pas su comment faire. Il a quitté l'école après le secondaire. Il a trouvé quelques emplois. Maintenant, il ne travaille pas et le travail n'est pas important pour lui. Comme son père. Je ne l'ai pas élevé comme il aurait fallu. Je ne savais pas comment m'y prendre avec lui.
J'ai essayé, mais ça n'a pas marché. et je suis tellement triste de tout ça. La seule chance que j'ai eue d'élever un enfant.

lundi 6 juin 2011

Vide

Presque tous les matins après avoir regardé quelques journaux et lu 1 blog ou 2, je ressens un immense vide. Comme s'il n'y avait plus rien. Rien devant moi, rien vers quoi aller. Avant je ne me souviens pas que ça aie été ainsi. Je partais pour le travail, même si les dernières années je n'avais aucun goût d'y aller, et c'était comme ça. Maintenant c'est comme s'il n'y avait plus rien devant moi. Plus rien que je puisse souhaiter, plus rien que je puisse espérer.
Je parlais de l'émission d'hier sur les épouses de guerre venues ici vers 1946-1948 et je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer. Pourquoi? Peut-être à cause du sujet, tous les espoirs de ces femmes qui cherchaient ici une vie meilleure ou plus simplement une vie avec leur famille. Combien d'entre elles ont été décues. Le Québec de la fin de la guerre ne ressemblait pas à l'Europe, il va sans dire. Mais la vie aussi était différente.
La religion, le manque de culture, par contre il n'y avait pas le rationnement et la destruction de l'Europe.

dimanche 5 juin 2011

Première

C'est la première inscription à un blog.
Depuis quelques jours j'ai comme une impression que je dois faire le deuil de ma vie comme je l'avais toujours pensée. Et j'ai du mal. Je suis triste comme ça ne se peut pas.
Alors peut être si j'écrivais cela m'aiderait. Voici donc la première de ce blog.
Je doute que quelqu'un vienne un jour y jeter un coup d'oeil. C'est pour moi que je le fais. Souvent je pense que si j'écrivais ce qui m'attriste, (quand il y a une raison) cela m'aiderait.
J'ai toujours pensé que ma vie serait un jour comme je l'imaginais. Peu importe le temps que ça prendrait, un jour...
Et puis, je suis devenue vieille, et je vois que ça n'arrivera pas. je ne serai jamais celle que l'on voit, je ne serai jamais mince comme je l'imaginais, je n'aurai jamais de belles jambes, je ne trouverai jamais la répartie qui fera penser au autres que je peux tenir une conversation.
Jusqu'à la fin de ma vie je resterai comme j'ai toujours été. Et faire le deuil de tout ça est si difficile.